samedi 4 février 2012

Le don de soi

            Mes proches le savent, je suis pour le don d’organes. Je me dis que si ça ne me sert plus et que ça peut servir à d’autres… et ben, autant qu’ils en profitent, non ?
            Du coup, je suis inscrite sur les registres d’Adot
            On peut imprimer une carte de donneur d’organes à garder sur soi, au cas où… mais cela n’empêche pas d’en parler à ses proches, car même avec cette carte, les médecins attendront toujours de demander à la famille avant de prélever quoi que ce soit pour en faire un don.

            Il faut aussi savoir que tous les dons ne se font pas après « la mort cérébrale »… On peut faire des dons de son vivant : moelle osseuse, rein… pour ces organes, il nécessite une compatibilité génétique, c’est pourquoi, lorsque je reçois des mails, ou que je vois circuler sur facebook ou autre des inepties du genre « Cette petite fille va mourir d’une leucémie… » (vous connaissez tous ce genre de message), et ben ça m’énerve grave !! Le groupe sanguin seul ne peut pas suffire pour être compatible, il faut bien plus de choses en commun que ça !! C’est d’ailleurs pour ça que les greffés prennent des traitements anti-rejets à vie pour éviter que leur corps n’attaque le « corps étranger » inséré qui pourtant lui permet de fonctionner.

source : http://www.dondovocytes.fr/

            Il y a un autre don que l’on peut faire de son vivant, et celui-là me tient particulièrement à cœur : le don d’ovocyte (et de gamètes en général). Ce don-là ne nécessite même pas de compatibilité génétique. Et malgré ma peur (que dis-je peur, c’est bien plus que ça) des anesthésies, j’ai comme projet, de faire don de mes ovocytes, en d’autres termes, un don d’ovules. Les conditions ont été allégées pour faire ces dons, car en France, nous manquons de donneurs(ses).
            Pour une femme, concrètement et en résumé, elle doit suivre un traitement de stimulation, comme ce que font toutes les femmes qui préparent une FIV, puis elle se fait prélever entre 8 et 12 ovules en général selon sa propre fertilité. Ensuite, ces ovocytes sont donnés à des femmes qui n’ont pas la chance de pouvoir concevoir naturellement : les ovocytes sont fécondés puis réimplantés chez une receveuse. Une donneuse peut ainsi donner la chance à plusieurs femmes de concrétiser un projet tant attendu et désiré. Certes, il y a des risques pour la donneuse, notamment liés à l’anesthésie pour le prélèvement, sans compter les effets secondaires éventuels du traitement de stimulation. Mais offrir la joie à un couple, à une femme, de porter la vie, de construire une famille, il n’y a rien de plus beau pour moi. Et j’espère vraiment pouvoir concrétiser ce projet dans les années à venir.

source : dondovocytes.fr

            Si j’ai pu sensibiliser des femmes à ce sujet, j’en serais heureuse. Les hommes aussi peuvent donner, mais c’est beaucoup plus « facile » et « simple ». Le don en France est gratuit (et anonyme). C’est un acte généreux, donc il est certain qu’il faut y réfléchir longuement avant de le faire. Il n’y a aucun moyen de savoir si le don effectué servira efficacement, mais quoi qu’il en soit, il aura permis de redonner de l’espoir à des couples qui attendent…

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