samedi 7 janvier 2012

Viola, Bratsche, Alto... ??

Il s’agit un peu du « parent pauvre » de la famille des cordes frottées… Mais c’est mon instrument de prédilection.

            Quelle idée ai-je eu de jouer de cet instrument ?

            Petite, ma mère jouait du piano. Lorsque nous allions en vacances chez mes grands-parents, son piano étant resté sur place, elle jouait. J’aimais l’entendre jouer des mélodies, des airs, des morceaux. C’était quelque chose de naturel et de très logique : chez Pépé et Mémée André, il y a un piano sur lequel ma sœur et moi on peut dévoiler tous nos talents artistiques, et ma mère jouer des choses un peu plus construites !
            Puis, ma sœur a commencé elle aussi l’apprentissage de la musique. Son instrument, c’est la flûte traversière. Bref, avec une mère et une sœur musiciennes, il était normal qu’à l’âge de 6 ans, mes parents m’inscrivent à l’école de musique pour apprendre mon solfège, puis la pratique d’un instrument.
            La première année passée, il fallait que je choisisse un instrument. Moi, je voulais faire du piano, comme ma mère… mais nous n’avions pas de piano à la maison, il faut dire que c’est un bel instrument, mais un peu encombrant. Du coup, je n’ai rien choisi : mais ma sœur a choisi le violon pour moi…
            Me voilà donc partie dans l’apprentissage du violon : j’en ai fait 4 ans. La pratique d’un instrument est quelque chose de très particulier : ça demande de la rigueur et de la discipline, ce qui n’est pas facile lorsque l’on est petit. Il faut aussi maitriser son corps. On apprend à se dévoiler devant les autres… bon petit, jouer en public, ce n’est guère gênant, c’est en grandissant que cela a commencé à me poser problème…
            J’aimais bien le violon, mais je sentais bien que ce n’était pas le fun total. Je n’étais pas toujours très sérieuse même… puis il y a eu la révélation. Je m’étais bien rendue compte que ma prof avait un instrument qui était beaucoup plus « chaud » que le mien lorsque l’on jouait ensemble. Certes, elle, c’était une professionnelle, et moi, j’avais un demi-violon criard, mais quelque chose me plaisait plus dans sa manière de jouer que dans la mienne. Et puis tout simplement, très bêtement, j’ai compris qu’elle ne jouait pas du violon ! En réalité, elle était altiste, mais enseignait le violon, les techniques étant quand même proches, et ce dernier bien plus connu. En commençant la pratique d’ensemble, il apparaissait que l’alto manquait au milieu de tous les violons que nous formions. C’était décidé, je voulais faire de l’alto moi aussi !
            Comme je grandissais et qu’il me fallait un nouvel instrument plus adapté à ma taille, mes parents m’ont acheté un violon entier, que nous avons monté avec des cordes d’alto. En effet, l’alto est plus grand que le violon, et joue une quinte en-dessous de lui, il est donc plus grave. Je me souviens encore de mes premières sensations lorsque j’ai posé mon archet et joué sur la corde la plus grave : le do… ça a vibré dans tout mon corps, une vibration qui m’a complètement envouté : j’avais l’impression de résonner avec mon instrument, un pur plaisir !! je ne regrette pas du tout mon choix encore aujourd’hui, l’alto, c’est l’instrument qu’il me fallait, c’est celui qui me ressemble, qui me correspond.

            Qu’est-ce que je trouve à la pratique de l’alto ?
            C’est vrai qu’il a fallu quand même opérer des changements : tout d’abord, les partitions sont écrites en clef d’ut 3 (le do sur la 3ème ligne). L’instrument étant accordé une quinte en-dessous du violon, le répertoire est lui aussi en général plus grave, il est donc plus aisé de lire les notes dans une autre clef.

            Ensuite, j’ai quitté le pupitre des violons 1 pour celle de l’alto : désormais, j’accompagne les autres dans un ensemble, mais j’y trouve largement mon compte (horreur, des fois la partie d’alto doit ressortir, et là, c’est le stress…)
            Enfin, l’instrument est quand même plus lent et réclame plus de force physique, mais ça permet de se défouler aussi. J’aime dire que c’est un instrument de « bourrin ».

            Bref, l’alto, ça me ressemble. Sa mélodie est plus chaude que celle d’un violon, et peut monter aussi dans les aigus, mais avec un timbre différent de celui du violon. L’alto accompagne souvent d’autres instruments : j’ai accompagné ma sœur à la flûte, des violons, des guitares, même, un violoncelle… il peut se mêler à d’autres instruments encore. Il peut aussi être la partie principale : je me souviens d’avoir joué un concerto pour deux altos, accompagné d’un ensemble à corde, d’ailleurs (mais j’ai mangé son auteur).
            En 2004, je me suis offert Mon Alto : il m’accompagne très souvent lorsque je me déplace. Il a même été baptisé : Alphonse, Honoré, Otla. Il succède à mon Gros Pépère, le 1er alto que j’ai eu, qui succédait au violon que l’on avait monté en alto.
            La musique et sa pratique sont importantes pour moi. J’aime l’entendre, j’aime la pratiquer. J’espère transmettre ce goût, plus tard…

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